mercredi 7 octobre 2009
"L'ombrello de la condition humaine" 1965
Giovanni Battista Podestà est né en 1895 à Torre Pallavicina, un petit village de Lombardie. Son père meurt lorsqu'il est enfant et la famille nombreuse (il a douze sœurs) mène une existence des plus modestes. Pour subvenir à ses besoins, il quitte l'école à dix ans et se fait engager comme aide-maçon.
La Première Guerre mondiale éclate, Podestà est mobilisé, envoyé au front. Il a vingt ans. A son retour, sa réinsertion sociale est difficile. L'expérience de la guerre l'a vivement marqué, le peu de terres que possède sa mère ne suffit pas à entretenir toute la famille et la campagne lombarde n'offre pas de travail. Ces circonstances l'obligent alors à se faire engager comme carabinier. Il est envoyé à Laveno, une petite ville au bord du Lac Majeur où il se fera embaucher plus tard comme manœuvre dans une importante fabrique de céramiques. A l'univers rural se substitue l'univers urbain.
En 1939, Podestà est enrôlé à nouveau. Cette guerre, davantage encore que la première, laissera chez lui de profondes et durables cicatrices morales. Podestà crée alors une œuvre protestataire, s’insurgeant contre la perte des valeurs symboliques de la société matérialiste. Il réalise des sculptures, des hauts et des bas-reliefs qu’il confectionne dans son atelier, installé dans la cave de l’immeuble où il habite avec sa famille. Il intervient également sur le mobilier et sur les murs de son petit appartement. Podestà utilise aussi son corps comme support d’expression. Sa chevelure retombe sur ses épaules, il porte une longue barbe, revêt des costumes et se pare d’accessoires confectionnés par ses soins, pour défiler dans les rues de Laveno. Giovanni Battista Podestà meurt en 1976, à l'âge de 81 ans.
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